Robert McBryde Author: literary translation, CBC radio, literary non-fiction, vignettes and sketches, immigrant experience, living in Quebec and in France, childhood and animal stories, creative memoirs, satire, autobiography, family relations, raising children, aging, travel, social commentary, love and marriage, driving lessons, self-deprecation, Dijon France, condiments, translation: English-French; French-English
Publisher’s Note: Funny, manic, and wistful… self-deprecating creative nonfiction…The author, Robert McBryde, a professional translator, has been compared to David Sedaris for the sometimes-snarky autobiographical satire characterizing his literary sketches. Many of the stories in his new book, titled My Time with You Has Been Short but Very Funny, have been featured on the Canadian Broadcasting Corporation radio network.
Author’s Note:
I’ve written a new book of creative non-fiction titled My Time with You Has Been Short but Very Funny, recently published and now on the market. The book is based on stories that I told over the years as a writer/ broadcaster and host on CBC radio based in Quebec City, Canada.
The book is available via my website. The purchase links are at the bottom of the home page and have all been activated.
https://robertmcbrydeauthor.com/
I will post two blogs per week, normally Wednesday and Friday afternoons at around 4:30 p.m. (Eastern Time). Stay tuned!
In upcoming postings, I’ll talk about language and translation, along with other topics of interest.
Here’s is today’s posting…on the joys and perils of literary translation.
Lost in Translation… the devil made me do it
“You need your head examined,” my father used to tell me. ”You’re a devil for punishment.”
It’s true that the fabric of my life is woven with multitudinous strands of inexplicable masochism.
So often I love what makes me miserable and I’m miserable doing what I love.
Acting, teaching, radio broadcasting and storytelling, social activism, translating…
Take translation…please. Specifically translation of idiomatic creative writing.
I love the challenges inherent in striving to render what is ultimately ineffable, an ultimately futile attempt to transpose a verbal repository that holds an unassailable otherness.
And yet these same challenges drive me nuts!
In my pea brain, ambivalence not Brittania rules the waves.
When I set out to write My Time with You Has Been Short but Very Funny, the masochistic demon lodged within my scarred psyche pushed me to translate each sketch into French.
I was soon lost in translation….with not one, but two books on my plate.
Of course, the need to have the French version of the book revised by a francophone professional became readily apparent. Luckily, my younger son is a professional translator, educated in French, but working only into English. He had time to do some quick revising.
And I was so fortunate to be able to call on the services of a brilliant French language wordsmith, Hélène Charpentier, for deep revision.
Here are some of Hélène’s impressions after revising the book. I’m presenting them in French, with an English summary.
DÉFIS DE LA TRADUCTION…a few of the challenges of translating this creative work, or any other
Hélène and I first struggled to find an appropriate rendering of the book title. Hélène’s daughter suggested, and we settled on, Le temps passé avec vous fut bref mais tordant.
A title with an idiomatic flair! I had originally put forward a much more banal rendering: Le temps que j’ai passé avec vous a été court mais tres amusant..
In comparison to Hélène’s, my suggestion went down the proverbial hatch like lumps of undigested porridge!
Trouver sa propre voix/ Finding the author’s voice
Hélène: Tu le sais, puisque je te l’ai déjà dit, j’ai beaucoup aimé faire ce travail. J’ai beaucoup apprécié la subtilité de ton style, ton humour et cette incroyable auto-dérision.
Un des premiers défis : respecter cet esprit si particulier qui émane de tes mots; il fallait des fois que je réfléchisse pour savoir si ce que tu avais écrit était du français “correct”, car des fois tu utilisais des expressions peu courantes, mais qui caractérisent bien ta personnalité originale.
Hélène says here that during the revision process, she tried to respect my narrative voice, including the pervading tone of self-deprecation.
It’s only in writing this book that I discovered that I had such a voice, and when translating the book, I feared that the voice would vanish, like the chirping of a lone sparrow at the onset of winter darkness.
Jeu de mots/ Wordplay
Hélène: Autre défi : trouver des expressions françaises pour faire un jeu de mot identique à l’anglais.
Hélène was faced with the unenviable task of finding equivalents for puns and other wordplay, as I was when translating the texts.
Exemple : Le titre d’une vignette “Reigning cats and dogs…” – En anglais, c’est excellent. Toi tu avais traduit “donner sa langue au chat”, comme si tu voulais vraiment conserver le mot “chat”, mais cela n’avait pas vraiment de lien avec ce que tu avais écrit par la suite. En français, je n’ai pas réussi à trouver un jeu de mot identique. Donc, j’ai mis “les chiens ne font pas des chats”, mais évidemment, on perd la touche d’humour.
Autre exemple : “This bird was for the birds“… qui ne veut rien dire si on le traduit textuellement. Mais je pense que “une cervelle d’oiseau” traduit assez bien ce que tu veux dire tout en étant une expression typiquement française.
Autre exemple : “youth hostile” – en anglais, le jeu de mot est excellent. En français, “auberge de vieillesse”, c’est pas mal, mais on ne retrouve pas le jeu de mots qu’il a en anglais entre “hostel” et “hostile”. Je n’ai pas trouvé mieux. Je cherche encore…
Hélène describes here the impossible challenge of dealing with wordplay, including puns and authorial inventions. For example, “youth hostile” is a play on youth hostel, because in the instance described in the story, the hostel was indeed hostile to youth! There’s simply no way to capture that in French!
Idiomes du Québec et de la France/ Idioms from Quebec and from France
Hélène: Autre défi : différences linguistiques d’un pays à l ‘autre, c’est-à-dire dans notre cas, vérifier que les expressions que tu utilisais étaient plus adaptées à la France qu’au Québec, ou vice-versa. Je t’ai mis un commentaire dans la marge chaque fois.
Exemple : “shopping”, “avoir les chocottes”, etc.
Hélène is referring here to the fact that I tended to mix expressions from Quebec with expressions from France, which are not necessarily mutually comprehensible.
Références culturelles/ Cultural references
Hélène: Autre défi : les références culturelles – tout bon traducteur doit faire preuve d’une grande culture, n’est-ce pas? Malheureusement, je n’ai pas tout à fait saisi ton allusion à “Britannia”; j’en suis désolée!
Autre exemple : “cosmic muffin” qui n’évoque rien pour un public francophone… enfin pas pour moi du moins…
Autre exemple : “Miltonic Hades” – c’est okay pour Hadès, mais “miltonien” ne sera pas compris par tout les publics…
Autre exemple: “Hairy Thunderer” – Tu avais traduit “hairy” par “poilu”, mais il me semblait que “barbu” était plus approprié car je voyais très bien l’image du dieu en colère avec sa grande barbe, et je trouvais que “poilu” ne sonnait pas bien en français. Question : est-ce que “barbu” traduit bien ce que tu voulais dire?
Autre exemple : J’ai eu du mal avec “trespasses” car en anglais, le lien est parfait entre “trespassers will be prosecuted” et “forgive us our trespasses”, mais en français, ce n’est pas du tout le cas!
Autre exemple : “a true hit of Father” – ça sonne tellement bien en anglais, mais en français, je ne pouvais pas laisser une “véritable dose”…
Autre exemple : “Lather, rinse and repeat supplication time” – pas évident pour moi de deviner l’allusion à la lessive ou au shampoing – donc je ne sais pas si ce que j’ai mis correspond à ta pensée, mais en français “l’heure de la mousse, du rinçage, etc…” ne signifiait pas grand-chose.
Autre exemple : “Leaving the proverbial frying pan” – En français, “la poële à frire” n’évoque pas grand-chose.
Here Hélène lists images and references that cannot be translated, or simply don’t resonate with a French-speaking readership.
In short, my book is jam packed with cultural baggage that I want so much to share with francophone readers, but which sometimes get lost in translation.
Mais grâce aux splendides suggestions et aux solutions astucieuses d’Hélène, la version française du livre recèle des richesses dont je n’aurais jamais rêvé.
But due to Helene’s splendid suggestions and clever solutions, the French language version of the book harbours other riches of which I never would have dreamed.
Merci infiniment, Hélène Charpentier !
Here is a short excerpt from the French translation of my book, meticulously revised by Hélène. You can compare the English beneath.
Je vais aller en enfer… Je te le jure!
Dans certaines circonstances, le blasphème procure un soulagement que même la prière ne peut obtenir. – Mark Twain
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu tendance à maudire et à jurer. Cette propension vient peut-être du fait que, durant mon illustre enfance, ma mère me lavait la bouche à l’eau et au savon dès que je prononçais « un mot dégoûtant ». Dans mes premiers souvenirs, je revois des bulles d’eau sortir de l’orifice incriminé. En ce qui concerne le blasphème, ma mère était extrêmement guindée et prenait tout au pied de la lettre : une « bouche sale » devait simplement être nettoyée. Elle n’utilisait elle-même que des euphémismes du type darn, what the heck, crumbs, et baloney. En réaction, j’ai appris à éviter ces substituts édulcorés et à opter pour les combinaisons de jurons les plus grossières que je pouvais trouver.
Le problème, c’est qu’à l’âge de six ans environ, j’ai acquis la conviction que ma bouche ignoble me conduirait tout droit en enfer. À peu près à cette époque, l’Église Unie locale à laquelle mes parents appartenaient a engagé un nouveau pasteur obnubilé par « les flammes de l’enfer ». À l’époque, comme c’est encore le cas aujourd’hui, l’Église Unie du Canada avait la réputation d’être une sorte de pharmacie religieuse où les adhérents étaient autorisés à choisir leur propre médecine spirituelle en libre-service. Mais le nouveau pasteur était de la vieille école. Il menaçait tous les « pécheurs » de la paroisse des « tourments éternels de l’enfer ». La divinité de son prédécesseur était un Muffin cosmique, mais le Dieu du Révérend Fleming était définitivement un Barbu foudroyant. *
I swear… I’m going to Hell!
“Under certain circumstances, profanity provides relief denied even to prayer.” – Mark Twain
Ever since I remember, I’ve always had a tendency to curse and swear. This proclivity may stem from the fact that during my illustrious childhood my mother would wash my mouth out with soap and water whenever I uttered a “filthy word.” Some of my earliest memories involve actual talk bubbles emerging from the offending orifice. On the profanity front, my mom was extremely prim and equally literal minded: a “dirty mouth” simply had to be scrubbed. She herself used only euphemisms of the “darn,” “what the heck,” “crumbs,” and “baloney” variety. In reaction, I learned to shun these watered-down substitutes and to go for the foulest cursing combos I could muster.
The problem was that at about six years old I became convinced that my vile mouth would lead me straight to hell. Around that time, the local United Church to which my parents belonged hired a new minister of the fire and brimstone variety. Back then, as is still the case today, the United Church of Canada had the reputation of being a sort of religious drugstore where adherents were free to choose their own spiritual medicine on a self-serve basis. But the new pulpit thumper was of the old school. He threatened all parish “sinners” with the “ eternal torments of hell.” The deity of his predecessor was a Cosmic Muffin, but Reverend Fleming’s God was definitely a Hairy Thunderer.*
*Avec un clin d’œil à Deteriorata de National Lampoon.
Therefore, make peace with your god, Whatever you perceive him to be – hairy thunderer, or cosmic muffin…
Le temps passé avec vous fut bref mais tordant sera disponible dès que j’aurai trouvé un éditeur !
Stay tuned/ Restez branchés!
If you purchase My Time with You Has Been Short but Very Funny via the platform of your choice, please leave a review!
And if you have comments about my blog posts, I’d love to hear from you. You can contact me via my website, and I’ll get back to you asap. That’s a promise!
Here is a link to a cool group book review blog:
And this is a link to Goodreads. A great place for reading about new books and reviews.
And finally Amazon…
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Happy reading! 😊
Your friend,
Robert
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