My wife Anne has brain cancer/ Mon épouse Anne est atteinte d’un cancer du cerveau

 

La version française de ce compte-rendu suit la version anglaise.

 

Anne had emergency brain surgery on Monday, May 12. The operation lasted about five hours and was deemed a “success” in so far as the surgical team managed to remove as much of the large malignant tumour as possible without causing her to become physically disabled or speech impaired, or to “lose” her personality.

 

The cancer has metastasized such that it was impossible to entirely extricate the massive growth without the dire consequences mentioned above.

 

We will learn more about what is in store for Anne in a week or so, when the oncology department at Ottawa Civic Hospital has performed an in-depth analysis of the tumour. This assessment will determine which treatments, therapies, and/or care will ensue, and when. Her life expectancy will also be specified.

 

Anne is now at home, being looked after by all members of our immediate family, including our kind and attentive adult sons.

She is lucid, gentle, and sometimes very funny.

 

The large, malignant growth in and swelling of her brain ironically resulted in her becoming less anxious and more mellow given the pressure this excrescence applied to what’s called the orbitofrontal cortex (OFC).

 

Immediately after the operation, when the highly skilled surgical team asked her where she was, Anne replied, “China.” (Those who know Anne will recognize her fascination with Asia.)

 

We have been able to laugh about our nightmarish  six-day stay in the hospital, which included Anne being parked for nearly four days in a bizarre dome-like structure, which resembled a refugee camp in Bedlam.

 

Along with her inherent kindness, tolerance, and dignity, the aforementioned pressure on the orbitofrontal cortex (OFC), specifically the mid-anterior subregion, led Anne to handle the horrific diagnosis and prognosis, as well as the degrading and unhealthful conditions of her pre-op and post-op confinement with equanimity, grace, and good humour.

 

She would wolf the bland and mushy hospital food with gusto and good appetite that astonished and tickled staff and family members alike, and she never complained about the fellow patients interred in the ER overflow holding pen, even those who whinnied and bleated or snored like Vesuvius erupting throughout the entire night in adjacent cots separated from her miniscule cubicle  by the thinnest of curtains.

 

The long-suffering hospital staff, from surgeons, to nurses, to orderlies and cleaners, were uniformly kind and attentive. We cannot thank them enough.

 

At the top of this posting  is a picture of Anne about 12 hours after surgery was completed. She was preparing to single-mindedly devour some delicious hospital fare. And she no longer believed that she was in China.

Your friend,

Robert

Robert McBryde – robertmcbrydeauthor.com

This is the last photo of Anne before her brain surgery.

Mon épouse Anne est atteinte d’un cancer du cerveau

Anne a subi une opération d’urgence du cerveau le lundi 12 mai. Cette intervention a duré environ cinq heures et a été considérée comme un « succès » dans la mesure où l’équipe chirurgicale est parvenue à retirer la plus grande partie possible de l’importante tumeur maligne sans provoquer de handicap physique ou de trouble de la parole, ni de « perte » de personnalité.

 

Le cancer s’est métastasé de telle sorte qu’il était impossible d’extraire entièrement l’énorme tumeur sans provoquer les conséquences désastreuses mentionnées ci-dessus.

 

Nous en saurons plus sur ce qui attend Anne dans une semaine environ, lorsque le service d’oncologie de l’Hôpital Civique d’Ottawa aura procédé à une analyse approfondie de la tumeur. Cette analyse déterminera quels traitements, thérapies et/ou soins seront mis en œuvre, et à quel moment. Son espérance de vie sera également précisée.

 

Anne est maintenant à la maison, soignée par tous les membres de notre famille proche, y compris nos fils adultes, gentils et attentifs.

Elle est lucide, douce et parfois très drôle.

 

L’excroissance maligne et le gonflement de son cerveau l’ont ironiquement rendue moins anxieuse et encore plus douce, compte tenu de la pression exercée par cette excroissance sur ce que l’on appelle le cortex orbitofrontal.

 

Immédiatement après l’opération, lorsque l’équipe chirurgicale hautement qualifiée lui a demandé où elle se trouvait, Anne a répondu : « En Chine ». (Ceux et celles qui connaissent Anne savent qu’elle est fascinée par l’Asie).

 

Nous avons pu rire de notre séjour cauchemardesque de six jours à l’hôpital, au cours duquel Anne a été parquée pendant près de quatre jours dans une étrange structure en forme de dôme, qui ressemblait à un camp de réfugiés de Bedlam.

 

Outre sa gentillesse, sa tolérance et sa dignité intrinsèques, la pression susmentionnée sur le cortex orbitofrontal, en particulier la sous-région médio-antérieure, « source » de sérénité et de plaisir, a permis à Anne de faire face au diagnostic et au pronostic horribles, ainsi qu’aux conditions dégradantes et malsaines de son confinement préopératoire et postopératoire, avec équanimité, grâce et bonne humeur.

 

Elle dévorait la nourriture fade et pâteuse de l’hôpital avec un appétit qui étonnait et amusait le personnel et les membres de sa famille, et elle ne se plaignait jamais des autres patients enfermés dans le parc d’attente des urgences, même de ceux qui hennissaient, bêlaient ou ronflaient comme le Vésuve en éruption pendant toute la nuit dans des lits adjacents séparés de son minuscule cubicule par le plus fin des rideaux.

 

Le personnel hospitalier, des chirurgiens aux infirmières, en passant par les aides-soignantes et les agents d’entretien, a été uniformément gentil et attentif. Nous ne les remercierons jamais assez.

 

Voici une photo d’Anne environ 12 heures après l’opération. Elle s’apprêtait à dévorer de délicieux plats de l’hôpital. Et elle ne se croyait plus en Chine.

 

Your friend,

Robert

Robert McBryde – robertmcbrydeauthor.com

Voici la dernière photo d’Anne, prise avant la chirurgie cérébrale.