August 30,2024
Today is our 44th wedding anniversary/ Nous fêtons aujourd’hui notre 44e anniversaire de marriage.
Ce qui suit est une histoire vraie. Les noms n’ont pas été changés pour protéger les coupables.
What follows is a true story. The names have not been changed to protect the guilty.
Scènes de notre marriage / Scenes from our wedding
Ou comment une graine de marijuana a failli conduire à l’incarcération plutôt qu’au bonheur conjugal.
Or how a marijuana seed nearly led to weeded incarceration rather than wedded bliss.
The English version of this little story follows the French.
Le 30 août 1980, Anne et moi nous sommes mariés à Winterport, dans le Maine.
Nous avons choisi cette ville parce que nous aimions tous les deux les jolies communautés de cet État. J’avais demandé par courrier au juge de paix local de célébrer la cérémonie, et nous sommes partis dans une voiture de location depuis notre maison à Québec. La voiture n’était pas prête lorsque nous sommes arrivés au bureau de location et les employés nous ont demandé si nous voulions bien renoncer à la faire nettoyer. Acceptant la proposition, et déjà en retard, nous nous sommes précipités vers la frontière, Anne, moi-même et notre amie Katherine Miller, qui était notre témoin et la seule personne autre que les membres de la famille à être présente.
Lorsque nous avons atteint la frontière, mon look et ma tenue hippie ont attiré l’attention des patrouilles frontalières. Ils ont fouillé la voiture avec une minutie fanatique, jusqu’à ce que l’un d’eux s’écrie : « Aha! Qu’est-ce que c’est, ça? » et brandisse sous nos yeux une graine de marijuana. Nous avons tous les trois commencé à balbutier en même temps quelque chose sur la voiture de location et sur notre innocence. Anne et Kathy étaient des citoyennes plus présentables et elles ont réussi à persuader les fonctionnaires de nous permettre de procéder à notre rencontre avec le destin.
Lorsque nous sommes arrivés à Winterport, nous avons réalisé que ce n’était pas la bonne ville. L’endroit idyllique que nous avions voulu choisir était ailleurs, mais il fallait se contenter de Winterport. Nous nous sommes donc réunis dans la maison du juge de paix, une femme d’un certain âge nommée Béatrice Raymond (elle devait avoir au moins 100 ans), malentendante et malvoyante, aux lunettes épaisses comme une bouteille de coca. Pendant toute la cérémonie, elle a laissé allumé son téléviseur qui clignotait sans cesse, « on the blink » comme disait mon père. Bien sûr, ce spectacle bizarre nous a fait rire, Kathy, Anne et moi, de façon incontrôlable, au grand dam de mes parents.
Une fois la cérémonie terminée, nous nous sommes rendus au restaurant local pour faire la fête : mes parents, ma sœur et son mari, Kathy, Anne et moi. De savoureuses boissons fermentées ont été appréciées de tous, sauf d’Anne, qui était enceinte de près de trois mois, donc contrainte de décliner.
Kathy, Anne et moi avions pris une chambre de motel ensemble, et il est vite apparu que les excès de notre table digne des bacchanales causaient à notre amie des difficultés digestives au premier degré. En bref, elle a été malade toute la nuit. Après chaque combat, la pauvre Kathy gémissait : « Oh, je suis vraiment désolée, je gâche votre nuit de noces! »
Notre expérience était loin d’être gâchée. C’était mémorable et hilarant.
Et 44 ans plus tard, en regardant ma vie trépidante, je sais qu’être avec Anne est un miracle permanent.
Bringing up our wedding
On August 30, 1980, Anne and I got married in Winterport Maine.
We chose this town because we both loved the pretty communities of that state. I arranged by mail for the local justice of the peace to perform the ceremony, and we set off in a rented car from our home in Quebec City. The car was not ready when we arrived at the vehicle rental office and the workers asked us if we would forego having it cleaned. Accepting the proposal, and already running late, we sped toward the border, Anne, myself, and our friend Katherine Miller, who was our witness and the only person other than family members to be attending.
When we reached the border, my superannuated hippie look and garb attracted a certain attention from the border patrols. They proceeded to search the car with fanatical thoroughness, culminating in one dude shouting “Aha! What’s this?” and brandishing a marijuana seed for our perusal. All three of us began babbling at once about the rental car and our innocence. Anne and Kathy were more presentable citizens and they managed to persuade the officials, in those more innocent times, to allow us to proceed to our encounter with destiny.
When we reached Winterport, we realized that it was the wrong town. The idyllic place that we thought we had chosen was elsewhere, but Winterport would have to do. So we assembled in the home of the justice of the peace, an ancient woman named Beatrice Raymond who was hard of hearing and visually impaired but sporting the most enormous coke-bottle glasses. She left her television on throughout the ceremony and it was flickering, “on the blink” as my father used to say. Of course, this bizarre spectacle caused us youngsters to giggle uncontrollably, much to the chagrin of my parents.
Once the ceremony had concluded, we headed to the local diner to celebrate: my parents, my sister and her husband, Kathy, Anne, and I. Tasty fermented beverages were enjoyed by all, except by Anne, who was nearly three months pregnant, so forced to decline.
Kathy, Anne, and I had taken a motel room together, and it soon became apparent that the excesses of our bacchanalian diner indulgences caused our friend first-degree digestive difficulties. In short, she was sick all night. After each bout, poor Kathy would whimper, ”Oh, I’m so sorry, I’m ruining your wedding night!”
Our experience was far from ruined. It was memorable, hilarious… and well worth bringing up.
And 44 years later, looking back at my checkered life, I know that being with Anne is an ongoing miracle.
This is an excerpt from my book My Time with You Has Been Short but Very Funny, available to order via this link:
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Le livre est également disponible en français :
Your friend,
Robert